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Par DZR - Artiste concerné(e) : Koba LaD
Publié le
Mis en examen et incarcéré suite à un accident mortel survenu dans le Val-de-Marne en septembre 2024, le rappeur Koba LaD espère obtenir sa libération, s’appuyant sur plusieurs irrégularités relevées dans le dossier d’instruction.
Ce mercredi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris examinera la demande de remise en liberté formulée par les avocats de Koba LaD. L’artiste, actuellement détenu à Fleury-Mérogis, sera présent à cette audience jugée déterminante pour son avenir. Les avocats contestent plusieurs éléments-clés de l’enquête menée après l’accident survenu le 10 septembre 2024, sur l’autoroute A86, à hauteur de Créteil.
Au moment des faits, Koba LaD conduisait une Audi RS4, impliquée dans une collision fatale. L’accident a coûté la vie à son passager, William Dogbey, 30 ans, styliste et père de famille. Selon les autorités, le véhicule circulait à une vitesse de 173 km/h avant de percuter un poids lourd stationné près d’une station-service. Cependant, la défense remet en cause ces calculs, affirmant qu’ils reposent sur des approximations. Les avocats pointent notamment l’utilisation de l’heure enregistrée par un radar ayant flashé la voiture à 105 km/h trois kilomètres avant le lieu de l’accident et les images des caméras de vidéosurveillance de la station-service. Ils qualifient ces estimations de « fantaisistes ». Les traces de freinage mentionnées dans le rapport posent également problème. Selon la défense, ces marques, censées couvrir 67 mètres, ne sont représentées que par un simple rectangle sur un croquis manuel réalisé par un policier. Aucun cliché photographique n’a été pris pour corroborer cet élément, et les avocats affirment qu’aucune trace n’était visible sur place lors d’une visite ultérieure.
Un autre point central du dossier concerne la consommation supposée de drogue par Koba LaD au moment de l’accident. Des analyses sanguines ont révélé des traces de cannabis, entraînant l’ajout d’une circonstance aggravante pour conduite sous l’emprise de stupéfiants. Néanmoins, la défense dénonce des manquements dans la réalisation de ces prélèvements. L’identité du médecin ayant effectué les prélèvements reste inconnue, et ceux-ci n’auraient pas été réalisés en présence d’un officier ou agent de police judiciaire. De plus, les versions concernant le nombre de tubes prélevés varient, et la contre-expertise a été confiée au même laboratoire ayant effectué l’analyse initiale, ce qui soulève des doutes quant à son impartialité. Koba LaD, de son vrai nom Marcel Loutarila, affirme avoir cessé toute consommation de stupéfiants neuf jours avant l’accident, soit dans la nuit du 31 août au 1ᵉʳ septembre 2024. Un docteur en pharmacie, mandaté pour examiner les résultats des analyses, a conclu à deux hypothèses possibles : une consommation récente de cannabis ou une rémanence liée à un usage antérieur régulier.
L’issue de cette audience pourrait bouleverser le cours des procédures judiciaires engagées contre Koba LaD. Entre contestations des méthodes d’enquête et remise en question des preuves, la défense espère convaincre les juges de libérer leur client. Reste à savoir si les arguments avancés suffiront à ébranler les conclusions initiales.
Correction, proposition d'article : redaction[AT]trackmusik.fr