5 tubes musicaux sur le thème du poker... Ou pas

Le poker est un jeu mondialement connu dont l’aura est telle qu’il fascine artistes, écrivains et musiciens. Nombreuses sont les chansons qui parlent de poker, ou du moins en empruntent le vocabulaire, souvent par le biais de métaphores pour évoquer des moments de vie, des choix décisifs, des succès comme des revers, et puis l’amour surtout. Voici quelques-uns des titres les plus marquants dédiés au plus grand des jeux de cartes.

Lady Gaga - Poker Face

Dans son tube de 2008 Poker Face, Lady Gaga garde certes un visage impénétrable pour ne laisser transparaître aucune émotion, mais le texte n'a pas grand-chose à voir avec une quelconque partie de cartes. D'ailleurs, quand on y réfléchit bien, l'expression « poker face », loin de se limiter au seul poker, s'utilise de nos jours dans le business, comme dans le sport et à la politique. Les joueurs professionnels vous le confirmeront, la « poker face », est bien souvent insuffisante pour vous faire gagner une partie, mais fait néanmoins partie des mythes célèbres de ce jeu. La preuve, Lady Gaga, qui n'a jamais vu un brelan d'as de sa vie, a vendu ce titre par plusieurs millions. En faisant l'un des plus grands tubes du début du 21^ème siècle. Bluffant non ?

Grand Corps Malade - Poker

Fabien Marsaud alias Grand Corps Malade est un auteur-compositeur-interprète du genre prolixe. En quinze ans de carrière, il a déjà produit sept albums dont le dernier, Mesdames, vient de sortir le 11 septembre dans les bacs. C’est pourtant de l’opus précédent, intitulé Plan B qu’est issu Poker, un duo sensuel avec Ehla. Usant avec justesse des métaphores du jeu, le natif du Blanc-Mesnil aborde ici le thème de la prise de risque dans le rapport amoureux et du courage de s’engager dans une relation. Entre non-dits et faux-semblants, les sentiments sont mis à vif et l’amour peut parfois ressembler à une partie de poker menteur, il est vrai.

Motörhead - Ace Of Spades

Le regretté Lemmy Kilmister, chanteur, bassiste et leader charismatique de Motörhead demeure, cinq ans après sa mort, l’une des plus grandes figures du heavy metal. Et Ace of Spades, morceau le plus célèbre du groupe britannique, enregistré en 1980, est un véritable hymne au poker, auquel il multiplie les références. Si Lemmy n’était pas connu comme un joueur de poker, il a en revanche plusieurs fois fait allusion à son intérêt pour les casinos et principalement pour les machines à sous.

Pas assez toutefois pour consacrer une chanson aux bandits manchots et on le comprend : ce n’est pas très rock’n’roll d’écrire sur des rouleaux de fruits qui tournent. Quarante ans après sa sortie, Ace of Spades est au panthéon du hard rock, mais reste une bande-son trop violente pour les grands championnats de poker où l’on préfère le RnB.

MC Solaar - Caroline

Avec son inoubliable refrain où il répète inlassablement à Caro qu’il est « l’as de trèfle qui pique (son) cœur » , Claude M’Barali / MC Solaar nous a laissé une des tirades les plus emblématiques des années 90 en France. Nul ne sait s’il parle de poker ici plutôt que de belote, mais on a envie d’y croire. Solaar dit lui-même que la vie est un jeu de cartes et Paris son casino. Sauf que tout cela sent le chagrin amoureux à plein nez et on comprend bien qu’il a perdu la partie. Mais beau joueur, Claude MC fait son deuil en évitant les bad beats, et préfère jouer sa dernière carte, en l'occurrence du coeur, pour conserver l’amitié de la belle. Fair-play.

ABBA - The Winner Takes It All

L’un des titres phares du légendaire quatuor suédois emprunte lui aussi à la terminologie du poker. Aux tables comme en amour, l’histoire se termine très souvent de la même manière : il y a un gagnant et un perdant à qui il ne reste plus que les larmes pour pleurer. Ce titre, l’un des plus émouvants du groupe, est autobiographique puisqu’il fait référence à la rupture entre Bjorn et Agnetha, deux des membres d’ABBA. A noter que la chanson a rencontré un tel succès mondial que notre Mireille Mathieu nationale en a fait une adaptation en français (Bravo, tu as gagné) qui n’a toutefois pas laissé un grand souvenir dans l’Hexagone.